Instagram, ce joli réseau social sur lequel beaucoup recherchent popularité et lucrativité. Voilà 7 ans que cette plateforme m’héberge. Je n’y suis pas chez moi mais j’ai tout de même une clef alors je me permets d’y entrer de temps en temps. Lorsqu’on vient en poussant sans cesse la porte du pouce comme un volet qui ne s’ouvrirait jamais en entier, on observe, on scrute. Ce qui défile derrière ce volet sous mon doigt : tant d’images et de personnes qui rivalisent de formes, de couleurs, d’impudeur… Tantôt cela m’apaise, tantôt cela m’effraie. Je me surprends tout de même à y retourner, à observer, mais aussi à lire.
Avant les portraits filtrés, les poses figées, les looks surfaits et les liens bankable, moi la blogo, j’y suis venue pour les mots! Au-delà des photos, je m’attarde bien souvent sur la barre d’infos, la description. Un vocabulaire correct et une orthographe impec’ (c’est quand même pas compliqué) avec juste ce qu’il faut de second degré et une bonne dose d’humilité, je vais sûrement cliquer sur s’abonner !
Sur IG, je me suis étonnée à parfois oublier les mots alors que j’aime tant jouer avec, bien plus qu’avec la focale de mon reflex photo. Les mots ont une sonorité, un sens, certains sont dits à la volée mais restent gravés…
Et puis il y a les premiers mots, ceux qu’une petite voix écorche à vous serrer si tendrement le cœur. Il y a les mots doux, susurrés à l’oreille, qui vous caressent comme l’aile d’un papillon qui se serait posé sur votre lobe.
Les mots notés sur un papier, ceux écrits à la craie…
On essaye d’éviter les mots qui blessent, les incisifs, ceux qui n’attendent pas que les langues se délient, ceux qui griffent comme de petites pointes de barbelés… Les gros mots sont je crois les plus vilains quoique parfois si libérateurs à prononcer, comme un poids lourd dont on se délesterait. Les jolis mots, les mots inoubliables, les mots d’adieu, les derniers mots, ceux qui nous survivent car, une fois énoncés, on ne les retire jamais…
Pourquoi les dit-on ? Est-ce que chacun de nos mots définissent ce que nous sommes ou sont-ils seulement la projection sonore d’une pensée éphémère, d’une sensation de l’instant ? Est-ce que certains mots ont un destin différent selon l’oreille dans laquelle ils tombent ?
Alors allez-y, donnez-moi des mots, #lesmotsiceberg, des jolis mots, ceux qui poussent à réfléchir voire à sortir le dictionnaire. Offrez-moi des mots qu’on n’entend pas souvent, des mots sur lesquels on se reprend en les prononçant, des mots qui donnent envie de chanter en les lisant, des mots de valeur chère à votre cœur, les mots difficiles à épeler… Je choisirai régulièrement l’un d’entre eux pour un article de blog et/ou une description de photo Instagram…
Qu'en pensez-vous ?