J’aurais pu anticiper davantage cet article pour qu’il serve au mieux à la rentrée scolaire de votre enfant mais le blog a pris congés ces quinze derniers jours. Ce présent article pour une rentrée en maternelle sereine et réussie ne pointe donc le bout de son nez que 4 jours avant la date fatidique de la rentrée des classes. Sans vouloir effrayer les jeunes parents, on peut voir des enfants qui hurlent à la porte chaque matin durant tout un trimestre (voire toute l’année), alors il n’est jamais trop tard pour se préparer et optimiser chaque jour d’école ! Vous allez voir que la plupart des conseils ci-après peuvent servir au-delà de la rentrée et pour les astuces matérielles, elles pour être mises en œuvre au cours de la première semaine d’école, la maîtresse ou le maître ne se rendra même pas compte que tout n’était pas prêt le jour J.
Il est fort probable que votre bambin ait déjà participé à une demi-journée d’intégration en petite section de maternelle en mai ou juin dernier. Vous avez laissé passer les vacances scolaires et voilà que l’étalage de fournitures scolaires dans les supermarchés sonne le glas de l’été. La première rentrée des classes d’un enfant est une étape importante, pour l’enfant lui-même mais aussi pour ses parents. Rappelez-vous mon retour d’expérience sur la rentrée des classes de mon aîné. Alors avant que les portes de la classe ne se referment derrière nous, chacun a son rôle à jouer pour que les journées d’école soient le plus zen possible.
1. Comment parle-t-on de l’école dans le foyer ?
Avant de parler cartable et godasses, j’ai envie de m’attarder sur la place laissée à l’école dans la maison. Vous allez me dire que, tout l’été, vous avez évoqué l’école comme ci ou comme ça mais rien n’est foutu.
Je pense qu’il est bien de rester factuel(le) sur ce lieu d’apprentissage que l’enfant va fréquenter 10 voire 20 ans de sa vie mais avant tout, 6 heures par jour, 4 jours par semaine. Pour un enfant de 3 ans, ce peut être long.
En tant que parents, je crois qu’il faut veiller à ne pas transmettre d’idées préconçues sur l’école à son enfant ou ne pas projeter ce que pourraient être ses réactions.
Selon le passif qu’on a avec l’école, on va, inconsciemment ou non, imaginer que son enfant va détester cet endroit ou qu’il l’adorera fatalement. Si on a eu une vie scolaire compliquée, mieux vaut s’abstenir de la raconter faute de mettre l’enfant dans de mauvaises dispositions pour passer 6 heures par jour dans ce nouvel endroit. Si on a trouvé sa scolarité géniale, tempérer son discours est préférable car si l’enfant, en expérimentant ses premiers jours d’école ne trouve pas l’école si cool que ça, il pourra être assez déstabilisé de ne pas apprécier ce qu’on lui a vendu de si génial.
Alors au risque de me répéter, on évite les répliques de vérité générale « l’école c’est la croix » mais aussi le « c’est super l’école ». On peut dire « moi j’ai adoré l’école » et on préfère les explications factuelles sur le déroulement d’une journée type, sur l’utilité de l’école, etc.
Concernant le dosage pour parler de l’école, on vise le juste milieu. Bien sûr qu’on attend pas la veille de la rentrée pour dire à son gamin « tiens au fait, on se couche tôt ce soir car demain tu vas dans une salle que tu ne connais pas, avec une dame que tu n’as vue qu’une fois, avec 20 autres marmots de ton âge. Je te laisse le matin et te récupère 6 heures plus tard, merci, essaie de pas pisser partout hein! ».
Je pense que c’est le rôle de parent d’expliquer à l’enfant de temps en temps ce qui l’attend de façon à rendre ce futur proche le moins opaque possible sans en faire des caisses. Choisir le cartable ensemble, acheter quelques nouveaux vêtements, faire imprimer des étiquettes marquées de son identité, lire 2 ou 3 ouvrages sur l’école, rencontrer d’autres enfants scolarisés, sont des moments suffisants, à mon sens, pour ponctuer l’été de conversations sur l’école.
2. Favoriser l’autonomie de son enfant
Même dès le plus jeune âge, on espère que son enfant ne sera pas à la traine. « Seigneur, comment la maîtresse va l’évaluer s’il ne sait pas peindre ou coller des gommettes au bon endroit?! ». Ça ne part pas d’un mauvais sentiment, on veut le meilleur pour son enfant. Réussir, se sentir à la hauteur, savoir suivre le mouvement, avoir confiance, tout ça fait partie du meilleur, selon notre perspective. N’ayez crainte, un enfant n’arrive jamais tout neuf à l’école et il y aura bien un domaine qui lui plaira et sur lequel il se sera déjà exercé pour savoir faire, que ce soit le dessin, le chant, les percussions, la motricité, ou les puzzles, peu importe… La petite section de maternelle n’est pas tellement une année au cours de laquelle l’enfant va apprendre à mener à bien des activités. Certes, on vous transmet un cahier d’acquis avec les évolutions de votre enfant, etc. Mais, surtout jusque fin décembre, il va y apprendre à vivre en communauté, à avoir davantage de notions du temps, à se débrouiller sans papa et maman et à faire seul, bref il gagnera en autonomie. La crèche ou la nounou l’ont déjà rodé sur certains gestes mais l’école, qui comprend 25 autres minots comme le nôtre pour 3 fois moins d’adultes, ça pousse davantage à la débrouillardise. Alors avant la rentrée et les semaines suivant ce premier jour, on accompagne son enfant pour qu’il sache :
- s’exprimer sur ce qu’il ressent.
- se laver les mains,
- mettre ses chaussures et les retirer,
- descendre et remonter une fermeture éclair,
- fermer des boutons pression,
- descendre et remonter son pantalon,
- s’essuyer après être allé(e) aux toilettes,
- manger seul,
- se servir dans son sac…
Pour l’habillage, le déshabillage, on vise alors des vêtements confortables et simples. On met la chemise à boutons au placard pour quelque temps, elle servira au nouvel an mais imaginons que votre enfant se fasse pipi dessus pendant la sieste, la chemise peut être touchée et c’est plus facile d’enfiler un t-shirt que de manipuler les foutus boutons d’une chemise, aussi classe soit-elle.
Côté pantalon, idem : mon fils n’est toujours pas à l’aise avec la fermeture d’un bouton pression à 4 ans (ce coquin aime tout simplement qu’on lui fasse alors il n’essaie pas vraiment), donc je favorise les tailles élastique, ça se trouve même sur les jeans, notamment chez DPAM.
Côté cartable, cela ne sert à rien de prendre un cartable mesurant trois fois son dos ou d’investir dans son premier sac à dos Eastpack, ni même de dépenser plus de 20 euros ! Le sac d’école de Pierre m’a coûté 9,99 euros à Gifi : le sac est léger, sobre, on y loge un cahier A4 et on peut aisément le nettoyer avec un chiffon mouillé. Pierre peut facilement manipuler la fermeture éclair et l’enfiler sur son dos. Les 9,99 euros les mieux investis de ma vie étant donné qu’il va le reprendre pour la moyenne section !
Côté chaussures pour l’école, même si vous êtes fan de Converse à lacets, oubliez ! Autant de temps que votre enfant passera à trimer pour mettre ses chaussures, autant de temps qu’il ne passera pas en récréation. À 4 ans, mon fils n’a pas encore l’envie d’apprendre à faire ses lacets. Donc soit on prend des chaussures à enfiler « slip-on », soit on prend des chaussures à scratches. Voici les deux paires qu’on a choisies pour Pierre pour l’automne :
- une paire de Slip-on type Vans, ça s’enfile très facilement et je trouve ce modèle très stylé.
- une paire de baskets sneakers basses Kickers à scratches dont la qualité n’est plus à démontrer !
Pour exercer l’enfant à reconnaitre son prénom et faciliter la vie des professeurs et ATSEM, on étiquette les vêtements que notre chérubin peut être amené à retirer et ses petites affaires : veste, manteau, casquettes, sweat à capuches à fermeture éclair, chaussures, sac, pochon, gobelet, bâton de colle, doudou, sucette… Pour ce faire, j’avais fait imprimer pour mon fils des étiquettes « prénom + initiales de son nom » chez C-mon-étiquette. Le site est super pour toutes sortes d’étiquettes résistantes aux lavages machine ou à la main : étiquettes d’objets, de chaussures, thermo-collantes, etc. La personnalisation de chaque étiquette donne un résultat très mignon.
Côté émotions, n’hésitez pas à mettre des mots sur ce que ressent votre enfant afin qu’il sache les évacuer et les surmonter lorsque vous ne serez pas là. « Tu pleures mon loulou?! Là tu vois, ce que tu ressens c’est de la tristesse » ou encore « tu sautes partout d’aller chez ton copain, ça c’est ce qu’on appelle de la joie ». Certains livres pour enfants présentés au paragraphe suivant nous ont beaucoup aidés à la maison à mettre des mots sur les émotions.
Pour limiter la crise à la rentrée, je recommande d’éviter les changements importants en simultané. Ne vous en faites pas que votre enfant ait encore besoin de sa sucette à la sieste, il ne sera pas le seul et ce n’est pas le moment, trois jours avant la rentrée, de supprimer ce qui le réconforte. À la maison, ce n’est qu’en mai 2019, à presque 4 ans, alors que la dernière sucette de la maison avait été déchirée, que Pierre s’en est passée. On n’en a pas rachetée, comme si on avait oublié, et c’est passé comme une lettre à la poste. Bien sûr que l’arrivé d’un petit frère ou d’une petite sœur, c’est un changement avec lequel il faut avancer mais il faut voire à rester vigilant sur l’attention qu’on maintient pour l’ainé. Parce que j’ai pu me le permettre après l’arrivée de sa petite sœur début août et parce qu’il n’était pas tout à fait « continent », j’ai choisi de ne mettre mon fils à l’école que le matin en septembre 2018. Une décision que je ne regretterai jamais !
Au sujet de la propreté, j’ai écrit un article détaillé à ce sujet expliquant qu’on ne peut forcer les choses alors détendez-vous si à l’heure d’aujourd’hui, votre gamin est en couches, tout ça viendra ! J’insiste ici sur le fait que l’école ne peut refuser votre enfant parce qu’il n’est pas propre.
3. Des livres pour parler de l’école
Quel serait un sujet sur la parentalité sur ce blog sans une sélection de livres pour enfants ? Vous savez comme je les aime. L’an dernier, je vous ai proposé plusieurs ouvrages sur la rentrée et aussi sur la propreté dans cette vidéo.
Voici une liste de mes préférences en la matière (cliquez sur chaque image, cela vous conduira sur le site commercial) :
- La couleur des émotions : ce livre est un basique à avoir pour évoquer les émotions les plus courantes et accompagner votre enfant à traverser sans dommage chacune d’entre elles,
- Une bulle de timidité pour Gabin : cette collection est formidable pour évoquer plusieurs émotions au travers une scène de la vie courante d’un enfant. Dans celui-ci, Gabin a déménagé et arrive dans une nouvelle école et doit passer outre sa timidité pour tisser de nouveaux liens d’amitié. Ces livres dédramatisent les émotions.
- Max et Lapin, les grands coureurs vont sur le pot. C’est le livre qui a été le plus fondateur chez Pierre pour faire ses besoins au pot. Il s’identifiait beaucoup au petit garçon prénommé Max.
- Max et Lapin, L’école? Ah non merci ! Ce livre est parfait pour rassurer l’enfant en expliquant, avec humour et de façon concise, que l’école comprend plein d’activités agréables avec plein d’enfants de son âge pour jouer. Restez connectés sur mon compte IG (clique!), il se peut que je vous fasse gagner ce jour les livres de cette photo!
- Le grand Livre pour découvrir la maternelle : un livre cartonné grand format qui attisera la curiosité des yeux et des mains de votre enfant. Sur chaque double-page de ce livre, une scène de l’école est décrite et comme il est très important d’être factuel, ce livre nous offre du contenu à transmettre à notre enfant comme support de discussion.
- Mon école de Aïe à Zut : sûrement l’ouvrage le plus rigolo de la sélection mais à soumettre à l’enfant ayant déjà vécu un ou deux ans d’école afin que le second degré de ce livre ne l’effraie pas. Un abécédaire ludique et humoristique qui donne la parole aux maîtresses (et aux maîtres) : exemple à la page du B « Bande de babouins ! Braille la maîtresse qui bondit sur son bureau comme pour nous boxer. Bon, sur le banc et ne bougez plus les bavards et les bécasses. Sinon ça va barder ! »
- Le Kididoc L’école maternelle : un livre très ludique décrivant de nouveau différentes scènes d’une journée d’école mais avec volets, tirettes, roues…
- L’école de Léon : un ouvrage idéal pour que l’enfant s’identifie, Léon étant un petit garçon vivant sa première journée d’école. Le dessin au crayon est agréable à observer.
4. Ne pas se focaliser sur l’heure du coucher
« Il faut reprendre le rythme » entend-on partout ! C’est pas si simple que cela. Si vous avez réussi à reprendre le rythme de se coucher tôt deux semaines avant la rentrée, je vous félicite (voire je vous admire), dimanche soir ne devrait pas faire exception.
Si, comme chez moi, la soirée se déroule encore au rythme du soleil et que vous profitez pleinement des soirées d’été, et bien tant pis. Avec mon fils en tous cas, si je le presse la veille de la rentrée pour se coucher tôt alors qu’il s’endort depuis deux mois à 22 heures, ce sera contre-productif. On va suivre les rituels habituels : dîner, douche, brossage de dents, pipi, histoire du soir, dodo, et l’avancer de quinze minutes au mieux. Les enfants adorent les rituels, les habitudes. Ça les rassure, c’est familier, ça met en confiance. Au besoin, n’hésitez pas à utiliser (et à créer) ces tableaux de rituels du soir où l’enfant peut saisir la tâche pour la passer de la case « à faire » vers la case « réalisée ».
En l’occurence, le jour de la rentrée, je pense que tout le monde, vous comme moi, on aura la tête dans le cul, à l’école comme au boulot, et les souvenirs encore à la plage!
On évite de s’en faire, tout le monde reprendra le rythme, ensemble, au fil des semaines.
5. Remplir à bloc le réservoir affectif
Avant de viser un endormissement tôt et rapide, prêtons attention à ce qu’il soit serein. Pour cela, on n’est pas radin en câlins, bisous et petits mots rassurants. On ramène des bidons d’amour et on fait déborder le réservoir affectif ! Les 30 minutes passées la veille à câliner seront autant de temps de confiance récupéré le lendemain!
6. Un départ à l’école opérationnel pour une rentrée en maternelle sereine
Côté parents, on prévoit de se lever plus tôt. Plus tôt que d’habitude et plus tôt que son enfant, pour préparer tout ce qui ne l’implique pas directement. On lèvre aussi son enfant 10 minutes plus tôt. Le jour de la rentrée, comme chaque jour d’école d’ailleurs, les rituels sont importants donc on ne zappe pas le petit déjeuner, le débarbouillage, on aide à l’habillage et on distribue les câlins à la demande. Les émotions liées à la rentrée des classes, bien qu’elles soient non verbales ou non gestuelles, elles prennent de la place et peuvent ralentir le rythme du matin. Alors ne nous pressons pas et ne pressons pas le petit être humain au risque d’exacerber son stress et de générer de la colère. D’où l’intérêt que chacun avance un peu son réveil.
Ainsi, quelques jours avant la rentrée, on supprime les habitudes matinales qu’on ne pourra pas mettre en œuvre en période scolaire (exemple : durant l’été, Pierre regarde de temps en temps un dessin animé le matin. Par contre, c’est vers 10h30 et j’ai toujours veillé à ce qu’il s’habille avant, afin de ne pas perturber le rituel scolaire).
Si on stresse, on évite les phrases du type « oh je crois que ça va être dur pour moi de le laisser » (même entre parents quand on croit que l’enfant n’écoute pas), ou « oh je crois que je vais verser une larme ». Non, non, non, on est le repère de l’enfant, sa référence, son phare dans la tempête. On préfère évoquer succinctement les différentes étapes qui vont ponctuer sa journée « ce matin je vais te déposer, te faire un bisou et je reviendrai te chercher ce soir. Pendant la journée, tu vas faire des activités. À midi, tu vas prendre ton déjeuner à la cantine et tu iras faire la sieste à côté de tes camarades, chacun dans un lit. Etc. » . Ces détails logistiques sont importants à préciser à la maison car sur place, il y aura d’autres paramètres sur lequel l’enfant posera des questions alors on répètera mais sans s’éterniser.
7. La rentrée en maternelle, déposer son enfant à l’école
Surtout, mais surtout, j’insiste : ON NE PLEURE PAS ! On ne pleure pas ni devant son enfant, ni devant un autre gamin, ce serait sympa aussi pour lui.
En gardant en tête qu’un bon état d’esprit va conditionner toute la journée de votre gamin, on se contente :
- de faire un tour des lieux, de la classe en lui nommant « là tu vas faire des ateliers, là tu vas jouer, là tu vas dormir, là tu vas manger, et là, on fait pipi et caca » (on peut lui proposer de faire une pause pipi avec nous avant de partir).
- de saluer les adultes en les présentant s’ils ne le font pas d’eux-mêmes. J’ai pour grand regret que dans sa classe de PS aucun adulte n’ait dit haut et fort « alors moi c’est B., je suis votre nouvelle maîtresse, bienvenue tout le monde ». Ou au moins, un trombinoscope affiché en format A3 à la vue de tous m’aurait plu. Ça m’a beaucoup chiffonnée de partir sans connaitre le prénom de la dame qui allait lui essuyer les fesses ou de celle qui allait le reprendre à table si besoin. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à le digérer.
- en partant, de remplir le réservoir affectif : on se met à hauteur de son enfant (accroupi(e) oui, oui) et on fait un énorme câlin pour faire le plein d’amour et que l’enfant soit empli de courage pour faire face à cette journée. Notre petit rituel à Pierre et moi, c’est ça avec chacun, chuchotant dans l’oreille de l’autre « je t’aime d’amour ».
- de lui préciser qui vient le chercher, quand et où. Ce paramètre est primordial car l’enfant va passer sa journée avec cette projection en tête. Si vous risquez d’être en retard, expliquez-lui ce qu’il va se passer « tu vas aller en garderie quelques minutes avec V. ». Surtout ne mentez pas !
- ne pas s’éterniser ! Plus c’est long plus c’est bon ne s’applique pas à cette étape de la rentrée : plus le parent s’éternise, plus la séparation est difficile pour l’enfant.
8. Les jours suivants, le ressenti de l’enfant
Et oui, l’article ne s’arrête pas au paragraphe précédent tout simplement parce que l’école ne se résume pas à la rentrée des classes. Comme dit dans ma vidéo FAQ sur la rentrée en maternelle, ce qui est difficile, c’est de ne plus savoir à la minute près le déroulement de la journée de son enfant. De plus, la plupart des gamins de cet âge ne raconte pas le contenu de leur journée ou bien un détail de la fin puisqu’ils vont retenir l’émotion la plus forte de la journée et la fin de la journée. Alors on peut se trouver très frustrée de se retrouver à la lisière de sa vie, et le risque est de se mettre à quémander des informations dont l’enfant sera encore plus avare si vous en demander trop. Ainsi, laissez venir et lâchez prise, demandez-lui s’il a passé une bonne journée, racontez-lui quelques détails de la vôtre et vous verrez que peu à peu, au fil des jours, il lâchera des bribes d’informations. Observez-le dans ces jeux et jouez avec lui, vous détecterez quelques trucs qu’il sortira non pas de nulle part mais de sa vie scolaire. Au coucher, à la maison, entre l’histoire du soir et l’extinction des feux, nous avons pris l’habitude d’évoquer nos meilleurs moments respectifs et de notre plus mauvais moment aussi. On échange et on apprend les uns des autres.
Ne pas hésiter à questionner les adultes qui l’entourent à l’école avec des questions claires : est-ce qu’il est bien à l’école ? Est-ce qu’il semble content ? Est-ce qu’il participe ? Parce que c’est cela qui compte.
Il a aussi le droit de dire « je n’aime pas l’école », il faut accueillir ce ressenti et l’écouter sans le contredire, c’est son émotion à lui et notre rôle est de mettre des mots dessus pour l’entériner et/ou vivre avec. Il est probable de débusquer au fil des semaines des choses qu’il aura finalement aimées.
9. Les notions du temps
Ce que l’enfant va apprivoiser à l’école maternelle, c’est la notion du temps. Pour cela, on lui donne la veille de la rentrée mais on lui redonne aussi la veille de d’autres jours, les repères spatio-temporels de sa journée et comme dit au paragraphe 7, on ne fait pas d’erreur sur le déroulement de la sortie de l’école.
Pour concrétiser dans sa tête ces notions temporelles, on peut mettre en place dans sa chambre ou dans une pièce de passage obligatoire pour l’enfant un calendrier (fait-main ou non), sur lequel il peut indiquer (par des scratches ou une flèche qui bouge) la date du jour, la saison et les étapes de sa journée.
Je m’apprête pour la maison à commander ce calendrier LUDI pour accrocher dans sa chambre !
10. Faire confiance au système
On peut ne pas être d’accord avec toutes les décisions de l’éducation nationale et c’est mon cas. Je n’approuve pas tout mais il faut tout de même faire confiance au personnel à qui on confie son jeune enfant. Sinon, ça va nous bouffer ou bien il faut trouver une autre solution. Le personnel en charge de votre enfant est formé pour s’occuper de lui et la communication est à privilégier : si vous avez des doutes ou des questions, communiquez avant que la marmite ne bout trop fort.
Sissi02
août 28, 2019Hello Justine, merci pour cet article, pour nous la première rentrée ça sera l’année prochaine que ça passe vite. Tes petits conseils me seront bien utiles !
Justine
août 30, 2019Coucou, oh oui, la première rentrée est un sacré cap et elle arrive plus vite qu’on ne le croit!
J’espère que ces conseils te seront utiles en temps voulu, bises
Annaëlle LD
août 29, 2019Hello Justine,
La première rentrée de Raphaël a eu lieu il y a un a déjà… Quand je le vois aujourd’hui, je suis bluffée par son évolution ! Ton article est bienveillant et très complet ! J’aurais aimé le lire il y a un an pour me rassurée en voyant que j’avais fait mon maximum pour préparer au mieux mon petit garçon à cette nouvelle étape ! Je me retrouve dans chaque conseil ! J’avoue que je voudrais qu’il reste encore en vacances… Je ne suis pas pressée d’être à lundi. Mais chut ! Je le garde pour moi lol
Belle rentrée à vous ! Et merci pour le concours !
Justine
août 30, 2019Salut Annaëlle, merci pour ton commentaire et bonne rentrée à ton garçon ! bises
Marion
août 29, 2019Bonjour Justine! Comme tu le dis, la rentrée arrive à grands pas… trop vite pour moi mais mon fils est si impatient. Il rentre en moyenne section.
Comme pour toi, l’année dernière c’était LA première rentrée en maternelle. Tes conseils sont et peuvent servir à beaucoup de parents : c’est une grande étape surtout pour les enfants qui vont pas du tout ou pas quotidiennement en collectivité avant l’ecole.
Chez nous c’était à la cool car notre fils était propre depuis des mois et il attendait avec impatience la rentrée… J’aurai aimé qu’ils me l’acceptent au printemps.. mais non fallait attendre septembre ! On est arrivé à 8h20, il a fait un gros câlin à sa maîtresse et l’Atsem. Il a repéré son prénom au vestiaire, à poser son sac, sa veste et mis ses chaussons. Il s’est retourné vers nous et nous a fait un bisous avec « à ce soir papa et maman » et il est parti dans la classe. 8h25 on était dehors et à l’heure au travail ! On a eu plein de parents qui nous ont demandé comment on avait fait :-)
J’ai souvenir d’une petite qui a pleuré jusqu’en janvier… je ne comprends pas pourquoi on est aussi à cheval sur le mois de septembre.. les enfants de débuts d’annee sont frustrés d’attendre septembre et quasiment leur 4 ans. Inversement certains notamment de fin d’annee sont pas prêts… décaler de quelques semaines pourraient faire des rentrées plus sereine! Je pense notamment aux enfants qui subissent une pression sur la propreté.
J’espere qu’on avancera un jour là dessus !
Bonne rentrée
Justine
août 30, 2019Bonjour Marion,
C’est un souci d’ordre général : on uniformise pour tout le monde, et pas seulement la date de rentrée. J’ai souvent eu l’impression qu’on prenait peu en compte l’individualité de chaque enfant mais qu’on faisait comme s’ils devaient être tous pareils au même moments, tous facteurs confondus : propreté, divers apprentissages,… Je trouve que ça peut être assez violent dans la tête d’un enfant.
bises et bonne rentrée pour ton fils