Salut les mamans! Sur mes Insta-stories récentes (comment ça, tu ne me suis pas sur l’Instagram?), je vous ai demandé ce que vous aimeriez lire ou voir sur ce blog pour 2018. L’une d’entre vous m’a proposé de parler de mes difficultés rencontrées en tant que jeune parent. Je crois qu’il s’agit de la même jeune personne qui me l’avait suggéré quelques mois auparavant. Je lui ai répondu que j’avais déjà rédigé ce genre de billet dans l’article Surmonter les doutes quand on est maman – je t’invite à le (re)lire, il se duplique dans chacune de mes difficultés de jeune maman.
Sauf que j’ai vite compris que toi, jeune maman Internaute, tu voulais du concret, du vécu, du retour d’expérience et non qu’on parle des questionnements qu’impose la maternité au sens large. Je m’attèle donc ce jour à te raconter les moments de crise vécus avec Pierre, notre fils de 2 ans et demi.
Bon, l’introduction fait un peu peur, là comme ça. Je t’assure qu’être maman, c’est rencontrer l’amour de sa vie. C’est le bonheur à l’état pur et un concentré d’instants magiques et inoubliables. Au milieu de ce bonheur, il y a quelques chaos, quelques tempêtes émotionnelles, mais toi aussi, si tu es maman, tu les surmonteras avec un peu de patience et de l’amour, de l’amour, de l’amour et tu verras qu’il suffit de vivre pour le meilleur. Voilà que je cite Johnny maintenant, mais restez quand même, on va entrer dans le vif du sujet des difficultés de la parentalité.
Mes difficultés de jeune maman – L’accouchement
Ça peut te sembler bizarre d’aborder cette difficulté mais commençons par le commencement. Sortie de la maternité, le taux d’hormones à son apogée, l’accouchement m’a laissé un doux souvenir de la plus belle histoire de ma vie qui démarrait (voir ma vidéo ici). En y repensant l’esprit moins dopé à l’ocytocine, l’adrénaline et l’endorphine, plein de trucs ont cloché pendant la mise au monde de Pierre et je trouve qu’elles doivent être racontées voire dénoncées.
Mon fils ne pouvait sortir du fait qu’il avait le cordon autour du cou (ça ne l’étouffait pas, ça l’empêchait de fléchir la tête). La sage-femme n’a pas eu la digne compétence de sortir le matériel d’échographie pour constater cela et agir plus tôt, laissant mon bébé courir un marathon. Elle a attendu deux heures et demi au bout desquelles le gynécologue de service est arrivé. Ce dernier a fait son travail mais j’étais une chose sans âme et sans vie. Il ne m’a pas dit bonjour, ne m’a pas demandé comment j’allais et encore moins mon prénom. Il m’a secouée avec ses forceps comme de la viande et m’a menacée de ne pas pouvoir m’aider à accoucher si moi-même je ne l’aidais pas en poussant quand je le devais. Je pense que cet homme n’a jamais eu le bas du corps paralysé par la péridurale.
Le papa existait encore moins pendant l’accouchement pour ce gynéco mais heureusement qu’il était là, c’est lui qui me tenait au courant de l’avancement des choses qui se déroulaient en bas. Mon fils a été emmené en néonatalogie et c’est mon Amoureux qui est revenu me donner des nouvelles, et non un docteur. Après qu’on m’ait enlevé mon enfant (c’est le sentiment qu’on a) et que ledit gynéco m’ait fait l’épisiotomie sans piper mot, ça a été le vide médical complet pendant 3 heures et demi environ. Quand je repense à cela, je pense avoir été maltraitée et j’entends nombreuses histoires de ce genre, c’est inacceptable.
Mes difficultés de jeune maman – L’allaitement
Ma chaine regorge (<= marseillaise) de vidéos sur l’allaitement. Deux consistent en un retour d’expérience (ici la partie 1 et là, la suite) et l’autre vous contredit 12 idées reçues qu’on entend régulièrement sur le sujet. J’ai la chance d’avoir vécu un allaitement génial pendant 5 mois et demi. Je ne connais pas la sensation de crevasse et mon fils a fait ses nuits dès l’âge de 3 semaines. En revanche, les 4 jours à la maternité à débuter l’allaitement ont été un véritable calvaire. Il fallait vraiment que j’y crois à fond pour continuer car ça a été beaucoup d’intrusion dans ma pudeur, de la culpabilité à ne pas réussir au départ, des doutes sur ma capacité à être une bonne mère…
Il a fallu passer par 3 jours difficiles pour qu’il s’en suive 5 mois et demi d’allaitement super. Comment ai-je fait ? Je pense que j’avais vraiment l’envie – l’envie d’avoir envie (arrête Johnny) – d’allaiter ainsi que le soutien de son papa. Mes convictions ont alors dépassé tout ça j’imagine, mais accroche-toi si tu es dans ce cas.
Mes difficultés de jeune maman – la peur des morceaux
Je crois que j’ai réussi à donner à Pierre son premier bout de pain quand il a eu 20 mois passés. Le fait est qu’encore aujourd’hui, Monsieur Bébé est glouton mais nous avons la chance qu’il mange de tout. Certes, le chocolat fait sûrement partie des préférences mais vous pouvez lui cuisiner des épinards, des endives cuites, des fromages forts, une soupe de légumes, des sauces au safran et n’importe quel autre ingrédient au goût prononcé, il mangera. Ça nous facilite beaucoup la vie au quotidien d’autant qu’à la maison, on aime faire du potager, cuisiner et manger varié.
En outre, très tôt il a voulu manger comme nous alors qu’il n’avait que quelques dents. Mes craintes étaient dues au fait qu’il préférait avaler rapidement plutôt que de mastiquer un moment. Je croyais m’évanouir chaque fois que je le voyais manger un gâteau et forcer en plissant les yeux pour déglutir la bouchée. Ainsi, j’ai repoussé le moment de lui offrir des aliments comme le pain, les pommes crues tellement j’avais la phobie qu’il s’étouffe. Finalement, je ne regrette pas. Je n’ai pas écouté mon entourage qui me disait que je flippais pour rien ; j’ai attendu d’être en confiance avec ça et ça ne se passe pas plus mal. Je ne peux d’ailleurs que te recommander de faire la même chose : te laisser prendre ta propre assurance avec ton expérience et sûrement, on est moins inquiet avec le cadet.
Mes difficultés de jeune maman – les horaires de repas tu respecteras, le pitre il ne fera pas!
Alors oui, Pierre a toujours son coup de fourchette légendaire mais depuis ses 2 ans environ, ne manquons pas l’heure du repas ! C’est pas facile en tant qu’adulte de dîner à 18h45 mais rassures-toi tu t’y feras, surtout si tu sais que ça t’évite la crise ensuite.
Effectivement, si on passe cette heure où il est affamé, il oublie sa faim et notre petit garçon préfère faire le clown à table. Il aime ramener sa petite voiture (non on ne lui interdit pas, voir paragraphe suivant). Suffit qu’il soit pris dans une périlleuse histoire de cascade pour que son assiette le désintéresse totalement et qu’il continue de créer un accident avec sa voiture entre sa cuillère et l’assiette. Le plat a donc le temps de refroidir et n’est donc plus aussi savoureux. L’attention des parents ayant été captées, l’enfant demande alors à manger sur les genoux de maman. Câlin et repas en synchronisation, génial non ? Sauf que maman aimerait enfin bouffer son dîner tranquille bordel ! Oups !
Mes difficultés de jeune maman – période d’opposition, choisis tes batailles !
Non on ne l’empêche pas de ramener une petite voiture à table pour la simple et bonne raison qu’après quelques crises de frustration vécues, tu choisis tes batailles !
Alors oui, j’ai été moi-même crédule au sujet de la phase d’opposition de l’enfant de deux ans. Je l’ai un peu trop confondue avec la période du non que Pierre a traversée relativement facilement mais qui n’est qu’une toute petite partie de cette phase. Je répondais évasivement aux autres parents qui m’en parlaient « oh mais c’est un enfant facile » avec ce ton assez fier de fausse humilité qui sous-entend que toi tu as su doser bienveillance et fermeté pour l’éduquer. Mouai, mouai, mouai.
Sauf que le terrible two dure un peu plus longtemps que ça et que toi-même, si tu es jeune parent, tu la vivras cette année des 2 ans emplie de crises de frustration car l’enfant veut simplement te montrer qu’il est un être à part entière, qu’il n’est pas toi, et qu’il peut et veut faire plein de choses seul.
Ainsi, tu apprends que vis-à-vis des neurones miroir, mieux vaut ne pas se fâcher mais ça arrivera quand même après une longue journée où tout fout le camp… Du coup, tu choisis tes batailles : il saute dans chaque flaque d’eau ? Pfiou, pas grave, les vêtements se lavent et il épuisera de lui-même à un moment donné cet intérêt. Il ne veut pas mettre ses chaussures pour partir ? Monte-le dans la voiture en chaussettes et prend les chaussures, il les enfilera en arrivant! Bref, comme je te l’avais raconté ici, tu apprends le lâcher prise.
Construire des phrases positives m’aide beaucoup à éviter les situations indésirables. Par exemple, plutôt que de dire « ne touche pas à ce vase », je vais dire « tiens voici ton jouet sur ton tapis de jeu, là, viens voir ». C’est un réflexe très utile car si je te dis, Internaute, « ne pense pas à un chat », à quoi penses-tu ?
Ton enfant est livré sans mode d’emploi, alors tu t’instruits oui, et tu fais aussi à l’instinct et parfois, tu t’accommodes !
Mes difficultés de jeune maman – s’adapter au rythme de l’enfant
Comme tout adulte normalement constitué, il est très compliqué de diminuer sa vitesse de marche, d’inclure ton enfant – à la coordination approximative – dans tes tâches quotidiennes. C’est difficile d’attendre le matin où tu es en retard qu’il grimpe lui-même dans son siège auto. C’est dur parfois de passer à côté de visites touristiques parce que ça n’est pas adapté à l’âge de ton enfant. Il y a aussi ces jours où il veut peindre ou faire de la pâte à modeler et que tu as la flemme de sortir une nappe, la blouse et toute l’artillerie pour protéger ta maison et le linge.
Néanmoins, je crois qu’il est préférable que l’enfant découvre dès le plus jeune âge le monde en marchant plutôt que dans sa poussette. L’enfant est un explorateur qui adore t’aider à cuisiner et atteindre un objectif par ses propres moyens. Pour ne pas censurer cette précieuse soif d’apprendre, ça t’impose à ton cerveau de parent des efforts surhumains pour diminuer ton rythme et accompagner au mieux ton enfant. D’autant que ton enfant ressent quand tu surjoues ou te forces, lui qui a tant besoin de sincérité. C’est donc éreintant mais quand ton enfant est libre et content et que ça le fait évoluer, ça n’a pas de prix. Et puis, tu te découvres une nouvelle vertu : la patience.
Mes difficultés de jeune maman – les terreurs nocturnes.
Il est minuit et demi (voire deux heures du matin), tu entres juste dans ta phase de sommeil paradoxal et ton enfant se met à pleurer ou crier. Tu te lèves, il te fait un câlin, il se love dans ton cou sans se réveiller. Et il continue à pleurer. On appelle cela les terreurs nocturnes. Elles sont assez rares chez nous mais on se retrouve très impuissants. Tout simplement parce qu’il faut le câliner et attendre qu’il se calme, se rendorme paisiblement. Attendre.
Mes difficultés de jeune maman – le coucher le soir.
Par respect pour celles qui me lisent qui n’ont pas de nuit paisible depuis que leur enfant est né ou n’ont jamais réussi à l’endormir pour une sieste, je vais essayer de modérer mes propos. Effectivement, nous avons eu beaucoup de chance avec Pierre : à 3 semaines il faisait ses nuits de 21h30 à 9h du matin, royal ! Jusque ses 10 mois : deux siestes voir trois par jour dont celle de l’après-midi qui durait deux heures minimum.
À partir de 22 mois environ, Poutch a compris comment sortir de son lit à barreaux mais a continué d’accepter la sieste jusque ses 27 mois puisque nous avons été plutôt tranquilles de ce côté là cet été.
En septembre 2017 (Pierre avait 27 mois), il ne voulait plus se coucher dans son lit, ses acrobaties pour en sortir étaient systématiques et du coup, ne comptons plus sur la sieste pour laquelle il s’excitait bien trop. Nous sommes alors passés au lit de grand (voir mon retour d’expérience dans cet article) mais il ne veut plus faire de sieste et le coucher est difficile. S’il a fait une sieste à la crèche, on peut s’assurer ne pas être tranquille de la soirée. Le cas échéant, après les histoires du soir, il faut rester 15 minutes à côté de lui à lui caresser les cheveux en chantant une berceuse et il s’endormira sous nos caresses. Ce cas précédent me va mais lorsqu’il y a eu sieste à la crèche, c’est un calvaire de l’endormir. Les choses vont en s’arrangeant mais on n’est pas sortis de l’auberge.
Pierre sort de vacances de Noel à la maison et le mois de janvier va aussi être reèq allégé en jours de crèche selon mes besoins. Certes, c’est un bonheur de l’avoir à la maison mais qu’est-ce que c’est long d’occuper un enfant qui ne fait plus de sieste ! La sieste avait le mérite de couper la journée. On faisait une activité le matin, et après le goûter il avait son temps de jeu libre. Aujourd’hui, les après-midis sont très longues.
Mes difficultés de jeune maman – est-ce si difficile ?
Au-delà de tout ça, je persiste à dire que Pierre est un enfant facile. Il n’a que deux ans et demi et est déjà assez poli, il est souriant, enjoué, curieux, câlin, et je n’ai pas été marquée par une tempête émotionnelle publique…
Mon accouchement est tout de même resté un doux souvenir globalement et j’ai presque oublié les 4 jours d’apprentissage de l’allaitement à la maternité. Certes, il m’arrive de le laisser manger des cochonneries, de diner à 20h et d’accepter qu’il refuse le repas, il arrive que je sois éreintée et que le ton monte, mais je ne suis pas parfaite et ça ne fait pas de moi une mauvaise mère. On ne fait pas toujours ce qu’on aurait cru idéal de faire (voir mon billet ici). Toi aussi si tu vis ce genre de difficultés citées ci-avant, dis-toi que ce ne sont que des étapes au travers desquelles passent tous les jeunes parents. Je m’estime heureuse d’avoir un joli petit garçon en bonne santé dont je peux remplir le réservoir affectif et qui remplit 10000 fois le mien. Je suis heureuse de ce petit bout qui m’émerveille de ses évolutions chaque jour, que ce soit en motricité ou en vocabulaire.
Et toi, quelles difficultés as-tu rencontrées en tant que jeune parent ?
✰✰✰
fibiel76
janvier 5, 2018Coucou! Très interressant ton article que j’ai lu avec beaucoup d’attention. Je suis une jeune maman, mon petit bébé va avoir seulement 4 mois ainsi je suis toujours preneuse des conseils ou des situations vécues! :-) bises
Justine
janvier 10, 2018Coucou ravie que tu trouves cet article intéressant, profite bien de chaque instant :) bisous
Elodie
janvier 5, 2018Bel articleCela fait plaisir de lire ce type de propos.
Mon petit garçon va sur ses 6 mois et pour lui la sieste, c’est dur dur, mais quand il me sourit ou bien quand il rit quand je le chatouille: j’oublie la fatigue
Bisous
Justine
janvier 10, 2018courage !! bisous
Mimiss
janvier 7, 2018Merci pr cet écrit ☺j ai pour ma part un garçon de 5ans et un garçon de 21 mois je me reconnais et reconnais bp les loulous ds ton ce que tu dis
Justine
janvier 10, 2018Et oui, c’est du bonheur et un peu pour toutes, les mêmes « galères » qu’on gardera comme de bons souvenirs plus tard ! ;) bisous